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Libération

Le feu couve sous le Paquebot FN

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Bompard, maire d'Orange, maintient son université d'été en marge de celle du parti.
publié le 21 juillet 2004 à 1h31

Pendant la trêve estivale, les esprits continuent à s'échauffer dans les coursives du Paquebot, le siège du FN à Saint-Cloud. Car l'abcès est loin d'être crevé entre le maire d'Orange, Jacques Bompard, et Jean-Marie Le Pen. La tentative de conciliation proposée par Carl Lang lors du dernier bureau politique réuni avant les vacances, le 25 juin, est tombée à l'eau. Le secrétaire général du FN avait proposé de regrouper les deux universités d'été, celle organisée à Orange par l'édile frontiste avec le chef de file des catholiques traditionalistes, Bernard Antony, et celle du parti proprement dit, programmée à Enghien (Val-d'Oise) fin août. En vain. Jacques Bompard a décidé de maintenir sa manifestation. Il a tout juste accepté d'en changer la dénomination.

Incartade. Ainsi la rencontre de la droite du «combat national et populaire» fait-elle désormais place à l'université de «l'esprit libre et du pays réel»... «Cela montre qu'ils se positionnent comme un cercle de réflexion périphérique au FN», veut croire Carl Lang. «Bompard a pris ses responsabilités. Un pas avait été fait par Jean-Marie Le Pen, et je ne vois pas pourquoi il se place en concurrence avec une organisation dont il est un des dirigeants», déplore, en revanche, Marine Le Pen. Cette nouvelle incartade pourrait coûter à Bompard son poste de secrétaire départemental FN du Vaucluse.

Résultat, comme à chaque crise interne, voilà le FN plongé dans un nouvel été de conciliabules discrets et d'affrontements feutrés. Qui de