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Libération

Sécu : l'UDF enfièvre l'UMP

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publié le 21 juillet 2004 à 1h31

La réforme Douste-Blazy parviendra-t-elle à sauver l'assurance maladie ? Rien n'est moins sûr. Jusqu'ici, la seule chose que le ministre de la Santé ait réussi à provoquer, c'est le passage de l'UDF à l'opposition. Hier, la majorité du groupe centriste de l'Assemblée nationale, soit 16 députés sur 30, a voté contre le projet de loi sur l'assurance maladie ; les 14 autres se sont abstenus. Cela n'a pas suffi à rejeter le texte qui, après dix-sept jours et 142 heures de débats, a été adopté en première lecture par 358 voix (UMP) contre 195 (PS, PCF et les 16 UDF).

Mais la formation de François Bayrou s'est positionnée un peu plus en dehors d'une majorité gouvernementale qui se résume à la seule UMP. Hervé Mariton (UMP, Drôme) a d'ailleurs provoqué un éclat de rire général dans l'hémicycle en parlant lors des explications de vote du «gouvernement UMP», avant de se reprendre : «Je veux dire le groupe UMP au nom duquel je m'exprime.» Un lapsus qui résume l'équation politique à droite.

«Godillots». Cette «trahison» des alliés UDF a été mal vécue par les «godillots» de l'UMP. Dans un hémicycle quasi comble, ils se sont déchaînés contre le malheureux Jean-Luc Préel (UDF, Vendée), porte-parole du groupe centriste, qui énumérait les points de désaccord avec la loi Douste-Blazy. Principale critique : le report de 2014 à 2024 de l'échéance du remboursement de la dette sociale (RDS, lire ci-contre). «Nos arrière-petits-enfants auront de bonnes raisons de nous en vouloir», a-t-il lancé. Les