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Libération

Strasbourg: mauvaise pêche pour les eurodéputés français

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Le PS n'a pas su manoeuvrer pour obtenir des fonctions clés.
publié le 22 juillet 2004 à 1h32

Strasbourg (UE), envoyé spécial.

Au jeu de l'influence, on ne peut pas dire que les eurodéputés français aient fait preuve d'une grande intelligence manoeuvrière. Du moins si l'on en juge par la répartition des postes de responsabilité entre les 25 nationalités au sein de l'Assemblée élue le 13 juin. Le diagnostic doit cependant être nuancé selon les partis, les socialistes français décrochant haut la main la palme de l'inefficacité.

Le PS est la principale délégation nationale au sein du PSE (31 sur 200), le deuxième groupe politique au sein du Parlement. Une première qui aurait dû lui assurer la présidence du groupe, une fonction clé. Mais au nom des accords passés avant les élections, ils ont laissé le poste à un Allemand (Martin Schultz) dont le parti a subi une grave défaite. De même, le PS a refusé de présenter un Michel Rocard peu en cour rue de Solférino à la présidence du Parlement, préférant y propulser un socialiste espagnol (Josep Borrell) après s'être pris les pieds dans les manoeuvres d'appareils (Libération d'hier). Pierre Moscovici a certes décroché l'un des quatorze postes de vice-président du Parlement, mais il s'agit d'une fonction honorifique. Du côté des vingt Commissions parlementaires, Pervenche Berès a obtenu la présidence des affaires économiques et monétaires. Mais cette Commission n'a aucun pouvoir, les affaires monétaires ou la surveillance budgétaire lui échappant totalement. Le PS aurait pu occuper la présidence autrement plus stratégique du budge