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Libération

En Rhône-Alpes, le nucléaire court-circuite l'union à gauche

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publié le 23 juillet 2004 à 1h32

Lyon, de notre correspondant.

En Rhône-Alpes, il aura fallu le nucléaire pour redonner un peu d'énergie à la droite. Les régionales l'avaient laissée défaite, dispersée. Après une campagne conduite dans l'union, UDF et UMP étaient reparties chacune de son côté. Les deux formations se sont retrouvées pour défendre l'implantation d'un nouveau réacteur nucléaire dans la centrale du Tricastin, au sud de la Drôme. Du coup, ce dossier monopolise l'actualité politique en Rhône-Alpes. Et secoue la nouvelle majorité de gauche menée par le président PS de la région, Jean-Jack Queyranne. Opposé au projet, celui-ci se retrouve accusé de céder à l'influence des élus verts, quand les communistes et certains socialistes militent, eux, pour l'arrivée de ce réacteur.

Promesse. EDF s'apprête en effet à installer en France le premier EPR (European Pressurized Reactor). Pour ce prototype, qui doit renouveler les centrales du pays, trois régions s'étaient portées candidates : Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais et Haute-Normandie. L'investissement (3,5 milliards d'euros) garantirait 5 000 à 10 000 emplois pendant les dix ans de la construction. Mais, entre les deux tours des régionales, le PS et les Verts ont annoncé que, s'ils étaient élus, la région n'y serait plus candidate. Et Queyranne a confirmé la promesse en s'installant dans le fauteuil de président. Depuis, les réactions débordent nettement les clivages habituels.

Le 7 juillet, une délégation a rencontré François Roussely, président d'EDF, po