Strasbourg, de notre correspondant.
C'est une histoire «assez subalterne», à laquelle le nouveau président du conseil régional de Franche-Comté, Raymond Forni (PS), n'accorde pas «une importance considérable». C'est même «une histoire de corneculs», dit-il. Mais une histoire qui agite depuis un mois l'hôtel de région, où l'ancien président de l'Assemblée nationale a succédé en mars à Jean-François Humbert (UMP). Lors de la séance plénière du 24 juin, Forni a rué dans les brancards pour remettre en cause l'achat par la région, à Besançon, de bâtiments appartenant au diocèse et destinés à accueillir les services de la collectivité.
Somme amputée.C'est la date à laquelle la transaction a été finalisée qui a d'abord mis la puce à l'oreille de Raymond Forni : le 4 décembre 2003. «D'habitude, on s'arrange pour acheter après le 1er janvier pour éviter de payer les taxes locales», explique-t-il. Ensuite, le prix d'achat : 2,3 millions d'euros quand les domaines, chargés d'évaluer la valeur des biens immobiliers convoités par une collectivité, suggéraient une somme voisine de 1,3 million d'euros, encore amputée de 20 % en raison des servitudes pesant sur les bâtiments. Une visite sur place a achevé de faire bouillir Forni : «Des bâtiments quasiment en ruines pour deux d'entre eux, sans aucun intérêt ni sur le plan architectural ni sur le plan fonctionnel.» Et pour couronner le tout, le nouveau président a mis la main sur une note des services administratifs de la région, qui, la veille