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Libération

Strasbourg: coup fourré autour d'un poste promis au PS

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Les eurodéputés socialistes accepteraient la nomination d'une Slovaque anti-IVG pour sauver la mise.
publié le 24 juillet 2004 à 1h33

L'affaire était entendue : les socialistes français devaient obtenir la tête de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. C'est loupé, pour l'instant. Pervenche Berès n'a pas été élue vendredi, les eurodéputés du PPE-DE (démocrates-chrétiens et conservateurs) ayant refusé de voter pour elle. Certes, l'affaire n'est pas définitivement perdue pour cette proche de Laurent Fabius, un second vote étant prévu mercredi, mais le prix à payer risque d'être élevé. La crise a éclaté dans la «commission des droits de la femme et de l'égalité des genres». En vertu de l'accord technique conclu entre le PPE-DE, premier groupe politique du Parlement avec 268 élus, et le PSE, second groupe avec 200 sièges, la présidence de cette commission devait revenir à la droite. Mais le PPE-DE a désigné une députée slovaque, Anna Zaborska, connue pour ses positions antiavortement et sa proposition d'interner les homosexuels dans des hôpitaux psychiatriques... Les socialistes allemands ont eu un haut-le-coeur et ont refusé de l'élire, rompant de facto l'accord technique.

Pas contents du tout, les députés de droite se sont immédiatement vengés en votant contre Pervenche Berès. Une catastrophe pour les socialistes français qui, bien qu'ils soient la première délégation nationale au sein du PSE avec 31 élus, n'ont pas réussi à obtenir d'autres postes de poids à la suite d'une succession de mauvais choix tactiques.

Le PPE-DE refusant de retirer la candidature de la très contes