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Libération

Raffarin toujours prêt à rester chef

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Le Premier ministre essaie de tirer profit du rappel à l'ordre de Sarkozy par Chirac.
publié le 26 juillet 2004 à 1h34

Un dernier Conseil des ministres ce matin, un ultime obstacle à franchir demain à l'Assemblée nationale avec la motion de censure déposée par le groupe PS, et Jean-Pierre Raffarin en aura fini avec une annus horribilis qui l'a vu collectionner les épreuves, depuis les dégâts causés par l'hécatombe de la canicule de l'été dernier jusqu'à la triple débâcle électorale (cantonales, régionales et européennes) du printemps. Mais le Premier ministre a beau être un rien usé, vieilli et fatigué, pour reprendre le triptyque accolé par Lionel Jospin à Jacques Chirac en 2002, il est toujours bel et bien en poste.

«Testament». Emporté par son élan, Raffarin en vient même à répéter qu'il se verrait bien prolonger son bail au moins jusqu'au référendum sur la Constitution européenne prévu pour l'automne 2005. Il s'agit surtout d'éteindre la rumeur de son prochain départ relancée par son éventuelle candidature aux sénatoriales en septembre et attisée par sa détermination à faire adopter «son» projet de loi sur la décentralisation, fût-ce à coup de 49-3, un acharnement que l'opposition a traduit en souci de laisser un «testament» de son action.

Le locataire de Matignon a réitéré son offre de services longue durée dans une interview publiée hier par le Journal du dimanche : «C'est le grand rendez-vous de ce quinquennat, c'est le grand enjeu de ce début de siècle, c'est pour moi, pour mes convictions de toujours, une échéance majeure», s'est-il enflammé à propos de la consultation. Histoire de cr