Une promesse de Jacques Chirac aura été tenue. Le chef de l'Etat avait longuement insisté, lors de son intervention du 14 juillet, sur la priorité qui serait donnée à l'éducation. Résultat : l'Education nationale (52 % des fonctionnaires) sera relativement préservée par l'effort budgétaire réclamé par Bercy.
C'est l'enseignement secondaire qui fournira le gros de l'effort avec environ 5 000 suppressions de poste (les effectifs d'élèves baissent de 50 000), ce qui ne manquera pas de réveiller les ardeurs militantes du Snes-FSU (majoritaire). Le syndicat, qui a notamment soutenu François Fillon dans sa décision d'entériner le crépuscule du «collège unique», devrait cette fois se montrer plus vindicatif. Il a d'ores et déjà prévenu que les questions budgétaires seraient prioritaires à la rentrée. Quelques centaines de postes seront également prélevées chez les personnels administratifs, ce qui achèvera d'annuler l'effet des 1 100 créations du budget 2003 et tendra un peu plus la gestion quotidienne du système.
En revanche, près de 1 500 créations de poste sont prévues dans le primaire, dont les effectifs augmentent, et 1 000, déjà annoncées, dans le supérieur. Soit un solde global d'environ 3 000 suppressions de poste, somme toute assez prévisible (Libération du 8 juillet). Car, si les premières demandes de Bercy flirtaient avec les 10 000 suppressions de poste, une telle rigueur aurait fait désordre alors que le gouvernement doit présenter cet hiver une nouvelle loi de programma