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Libération

Sénat : le rêve éveillé de Raffarin

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Il a évoqué hier sa probable candidature dans la Vienne à la rentrée.
publié le 29 juillet 2004 à 1h36

Ah !, revenir au Sénat, retrouver ses épaisses moquettes et la quiétude des jardins du Luxembourg... Jean-Pierre Raffarin, même s'il s'en défend, ne rêve que de ça. Hier, lors d'une conférence de presse à Matignon (lire aussi pages 2 et 3), il a clairement laissé entendre qu'il serait candidat dans son cher département de la Vienne lors du renouvellement sénatorial de septembre.

«Un Premier ministre peut trouver utile d'avoir un lien avec un territoire», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que l'hôtel Matignon n'était cependant «pas le lieu pour évoquer cette perspective encore virtuelle». «Il ne vous a pas échappé que j'étais un débutant de la politique. Mais il y a des candidatures qu'on n'annonce pas sur des perrons», a-t-il conclu. Et, pour ceux qui douteraient encore de son envie de retrouver la Haute Assemblée après deux ans et demi à la tête du gouvernement, Raffarin a tenu à préciser qu'il avait jusqu'à la «mi-septembre» pour se déclarer.

Alors que le monde politique bruit depuis plusieurs semaines de la rumeur d'un changement de Premier ministre à l'automne, Raffarin n'a pas voulu donner l'impression de quitter le navire. Il a donc affirmé que, s'il était élu, il n'irait pas siéger au Sénat, attitude qu'il avait déjà adoptée en 1995 lors de son entrée dans le gouvernement d'Alain Juppé. Une façon de faire d'une pierre deux coups. Tout en s'inscrivant dans la durée à la tête du gouvernement, Raffarin se ménage une porte de sortie de Matignon : le Sénat, dont il rêve de pre