Pour services rendus à la Chiraquie, la plupart des 13 ministres débarqués du gouvernement après les régionales ont bénéficié de parachutes en or. Parmi eux, on trouve désormais deux députées européennes, un médiateur de la République, un conseiller d'Etat, un conseiller à l'Elysée... Mais pas de nouveaux députés : l'UMP leur a déconseillé de susciter de périlleuses élections partielles pour tenter de reprendre leur siège à l'Assemblée. Le 14 juillet, Chirac leur a distribué une flopée de Légions d'honneur. Et la République leur verse leurs indemnités (13 300 euros bruts mensuels) jusqu'à fin septembre. Passage en revue du destin des «ex» de Raffarin 2...
Les chiraquiens chouchoutés
Jean-Paul Delevoye (Fonction publique) a été nommé médiateur de la République dès le 31 mars, en remplacement de Bernard Stasi. Une belle récompense pour celui qui venait de signer l'un des plus mauvais scores de l'UMP aux régionales, dans le Nord-Pas-de-Calais. Chirac l'a même fait chevalier de la Légion d'honneur le mois dernier.
Jean-Jacques Aillagon (Culture) s'en est allé pantoufler chez un ami du chef de l'Etat, le milliardaire François Pinault. Il deviendra en septembre conseiller pour les affaires culturelles du fiston, François-Henri Pinault, président du holding familial Artémis.
Autre forme de pantouflage, Jean-François Mattei (Santé) a été nommé «conseiller d'Etat en service extraordinaire» lors du Conseil des ministres du 21 juillet. Une semaine après avoir, lui aussi, été élevé au rang