Le bac à fouille
«Ils aiment ça», s'exclamait Jules Ouaki, le fondateur du groupe, qui prenait un malin plaisir à remuer les bacs. Panière, bac à fouilles, poupouilles, autant de mots pour désigner ces paniers à linge gris crasseux dans lesquels s'entassent fins de stocks ou bonnes affaires. Les clients, en palpant la marchandise, ont vite fait de mélanger les bas avec les pulls.
La Marque
Mémorisable entre mille, le nom Tati doit son origine à la mère du fondateur, Jules Ouaki. De son prénom Esther, cette Tunisienne était surnommée Tita, et son «verlan» Tati ne fut choisi que parce que la marque Tita était déjà prise. C'est sous ce nom écrit dans une police de caractères très répandue à l'époque que Jules ouvrit en 1948 son premier magasin pour femmes, situé dans le quartier de Barbès, à Paris. A la différence des magasins bourgeois, il n'y avait pas de sonnette pour entrer.
Le sac Vichy
Le monde se divise en deux catégories. Ceux pour qui le sac Tati, avec ses fameux motifs vichy, est un étendard que l'on est fier d'exhiber. Et ceux qui, tout juste franchies les caisses, le plongent au fond d'un sac à main. Et rendent les vendeuses de Tati amères : «On en voit encore, des clientes qui camouflent leurs achats dans des sacs Galeries Lafayette. C'est honteux, elles font de bonnes affaires et refusent de nous faire de la pub !» Depuis septembre, le sac, qui depuis longtemps n'est plus en papier, permet également de conjurer le sort. Une étoile rose, apposée sur le logo, affirme désormais : «C'est pas fini !»
Le parapluie
Un paraplu