Corte, envoyé spécial.
Le rassemblement annuel des «journées internationales» de Corte, qui a démarré vendredi, vient ponctuer une année noire pour les nationalistes corses. Après l'échec du référendum lancé par Nicolas Sarkozy sur la réforme administrative de l'île, en juillet 2003, pour lequel indépendantistes et autonomistes avaient milité en faveur du oui, les «natios» stagnent. Ils n'ont pas réussi leur percée électorale lors des territoriales de mars, malgré l'union accouchée au forceps entre les trois plus importantes formations de cette mouvance : le Parti de la nation corse, dirigé par Jean-Christophe Angelini, A Chjama naziunale, d'Edmond Simeoni, et Corsica Nazione, conduit par Jean-Guy Talamoni. Leur alliance ne leur a pas permis d'augmenter leur nombre de conseillers au sein de l'Assemblée de Corse. Regroupés sous la bannière d'Unione Naziunale, les trois partis y disposent de huit élus au total, comme en 1999, et ont perdu près de 3 000 voix par rapport au dernier scrutin. «Les résultats électoraux n'ont pas été à la hauteur de nos espérances», avoue François Sargentini, un des porte-parole d'Indipendenza-Corsica Nazione. Jean-Christophe Angelini confesse, lui, «l'erreur d'avoir trop tardé à réaliser l'union. Nous sommes partis trop tard à la bataille».
«Aucune perspective». Surtout, depuis le remplacement place Beauvau de Nicolas Sarkozy par Dominique de Villepin, les nationalistes n'ont plus de grain à moudre. Après l'échec du référendum, l'ancien ministre de l