Juste une poignée d'irréductibles. A peine assez nombreux pour arracher une parcelle d'OGM, les fidèles d'Antoine Waechter semblent en voie d'inexorable disparition. En fait, le Mouvement écologiste indépendant (MEI) est entré en résistance dès sa création, en 1994, après le divorce de Waechter d'avec les Verts.
Depuis, le groupuscule balance, se rêve à «équidistance» de la droite et de la gauche, se cherche une raison de survivre. Même de l'intérieur, la formation est surnommée par certains de ses membres le «Mouvement extraterrestre indépendant». Avec l'inventeur du «ni-ni» en petit homme vert leader.
L'obstination des maigres troupes de Waechter apparaît difficilement explicable, y compris par les intéressés eux-mêmes. Etre militant au MEI, ce serait d'abord faire montre d'idées... plutôt fédératrices. Ainsi Michel Claire, «animateur» du parti en Lorraine, ne risque-t-il pas d'être taxé de démagogue lorsqu'il explique : «Il faut qu'on soit capables de construire un projet de société qui va à l'encontre de la façon de vivre des gens...» Ne pas flatter l'électeur pour mieux l'attirer n'est pas forcément une stratégie payante. Présent dans huit régions en mars, le MEI a oscillé entre 2,05 % et 7,4% en Alsace, le bastion de Waechter, et 2,76 % aux européennes de juin dans le grand Est, seule circonscription où il concourrait.
«Pas de certitude». Le vrai problème, comme l'évoque le clairvoyant Hubert Constancias, c'est d'être «encore dans une phase de réflexion». «Au MEI, la rich