En retard d'une guerre. Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants et officier d'active dans l'armée française de 1958 à 1977, s'est efforcé, hier, d'éteindre la polémique qui secoue l'UMP au sujet de l'invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika aux célébrations, ce week-end, du 60e anniversaire du débarquement de Provence. «Il ne faut pas tout mélanger, a jugé le ministre sur France Inter. Il est utile de préciser qu'aucune confusion n'est à faire entre cette page d'histoire écrite en commun en août 1944 et d'autres événements ultérieurs, aussi douloureux soient-ils.»
Plaies. «L'Algérie de 2004 n'est plus celle de 1962», ajoutait de son côté Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis, vice-président du groupe d'amitié franco-algérien à l'Assemblée, dans une interview au Parisien. «Depuis la signature des accords d'Evian, Bouteflika n'est plus un fellagha, c'est le président réélu d'un grand pays.» Une réponse à la quarantaine de députés UMP, emmenés par l'élu parisien Claude Goasguen, qui ont adressé une pétition, fin juillet, au ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier. Quarante ans après, c'est au nom des plaies de la guerre d'Algérie que ces députés, issus pour la plupart de la droite libérale, tempêtent contre la venue du président algérien : «Une insulte pour la mémoire» des anciens de l'armée d'Afrique «qui sont tombés pour libérer la France et que M. Abdelaziz Bouteflika a toujours ignorés, voire bafoués», écrivent-ils. Outre le