Sète, Palavas envoyée spéciale.
C'est Cécilia qui doit être contente... Son Nicolas continue à battre la campagne plutôt que de se reposer en famille à Arcachon. Après avoir dîné avec Jean-Pierre Raffarin, mercredi soir à Combloux (Haute-Savoie), pour lui annoncer le chiffre de la croissance (lire page 15) et chercher un introuvable compromis sur la présidence de l'UMP, le ministre des Finances est reparti hier à l'aube pour Montpellier. Pour une tournée d'inspection tous azimuts.
9 h 30. Arrivée au péage de Saint-Jean-de-Védas pour un contrôle routier avec les agents des douanes. L'air faussement intimidé, le ministre écoute avec application les douaniers. Tout en saluant des automobilistes. Un camion contrôlé l'attend sur le bas-côté. Sarkozy quitte l'air sentencieux de premier flic de France qu'il n'est plus. Le routier est enseveli sous un flot de questions : «D'où est-ce que vous venez ? Vous transportez quoi ? C'est pas trop dur ? Ça vous intéresse ?» Puis le ministre aperçoit la femme du conducteur au fond du camion : «Et qu'est-ce qu'ils font, les enfants ? Ils ont quel âge ?» Sarkozy en rajoute : «Pardon de vous avoir dérangé...» Toute la matinée, un large sourire scotché sur le visage, il lance des «bonjour», «bonnes vacances», «excusez-moi», «bon courage !».
10 h 55. Port de Sète, bureau des douanes. En retard sur son programme, il reçoit des représentants d'arboriculteurs, inquiets après les accords signés avec la grande distribution. Dehors, des touristes l'attende