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Libération

Des médailles mais pas d'argent pour les vétérans

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Pour les 60 ans du débarquement de Provence, Chirac a aussi honoré la ville d'Alger.
publié le 16 août 2004 à 1h47
(mis à jour le 16 août 2004 à 1h47)

Envoyé spécial à bord du «Charles-de-Gaulle»

Les haut-parleurs disséminés dans les coursives du porte-avions annoncent : «Le président de la République française monte à bord.» Bronzé, le couple Chirac pose le pied sur le pont d'envol du Charles-de-Gaulle où un hélicoptère vient de l'amener de Brégançon. Toute une brochette de ministres accueille le couple présidentiel. A commencer par le premier d'entre eux, Jean-Pierre Raffarin, qui est arrivé accompagné du président du Sénat, Christian Poncelet, et de celui de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. Puis les hélicos appontent les uns après les autres pour déposer le roi du Maroc, Mohammed VI, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, et une douzaine d'autres chefs d'Etat africains invités des commémorations du soixantième anniversaire du débarquement de Provence.

Jacques Chirac a d'abord choisi de rendre hommage à vingt et un de «ces combattants de toute origine qui composaient» l'armée d'Afrique libératrice en les décorant de la Légion d'honneur. Mais, surtout, le chef de l'Etat a décidé d'honorer la ville d'Alger en lui conférant également le ruban rouge. «C'est à Alger, siège des institutions de la France combattante, que se reconstituaient sur l'autre rive de la Méditerranée, face à la métropole occupée, les armes de la France», a rappelé le Président, jugeant que «ce rôle crucial et si singulier méritait d'être reconnu» en la gratifiant «à titre exceptionnel et unique» de la croix de la Légion d'honneur. Une décisi