Jean-Luc Romero veut voler de ses propres ailes. Après avoir démissionné fin juin de son poste de secrétaire national de l'UMP pour protester contre la non-inscription à l'ordre du jour du Parlement d'un projet de loi sanctionnant l'homophobie, ce conseiller régional d'Ile-de-France et élu municipal de Bobigny qui avait fait son coming-out dans un livre intitulé On m'a volé ma vérité a décidé de lancer son propre mouvement, «Aujourd'hui, autrement».

Cette formation qui sera portée sur les fonts baptismaux le 13 septembre prochain refuse d'être présentée comme un sous-courant de l'UMP et se veut intégrée à la majorité tout en étant «100 % différente». «Ce sera un parti à part entière qui aura en son sein trois mouvements indépendants mais totalement intégrés au parti», précise le militant UMP qui souhaite pouvoir bénéficier d'une double appartenance, comme cela se pratique au sein du parti radical. «"Aujourd'hui, autrement" intégrera un mouvement de jeunes, un autre pour la parité et le troisième militant contre les discriminations et pour l'intégration. Les trois responsables de ces branches seront membres du bureau politique du nouveau parti.»

Jean-Luc Romero se défend de participer au fractionnement de l'UMP, minée par la guerre de succession autour du fauteuil d'Alain Juppé. «D'autres ont commencé ce travail bien avant moi. A partir du moment où certaines questions ne sont pas abordées au sein du parti, il faut le faire ailleurs», précise l'élu francilien, qui ne cache pas