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Libération

«Sarkozy passera, Chirac fera marche arrière»

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publié le 18 août 2004 à 1h48

Arcachon (Gironde) envoyée spéciale

L'entourage du ministre de l'Economie en parlait avec gourmandise. Comme d'une simple «réunion de famille», un sympathique pique-nique avec une foule de parrains venus hier à Arcachon pour appeler Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP. Dès 11 heures, plus d'un millier d'élus et de militants se pressaient au Tir au Vol, une salle des fêtes huppée, plantée dans le parc Pereire. Pelouse verte, jazz en continu : l'ambiance de cette garden-party était élyséenne avec, en plus, les cigales dans les pins et une vue imprenable sur le bassin d'Arcachon.

En attendant le héros de la droite, les parrainages se ramassent à la pelle. Toutes les cinq minutes, une voix au micro bat le rappel : «Concrétisez votre soutien à Nicolas Sarkozy. N'hésitez pas à aller déposer votre bulletin dans l'urne. La démarche vous sera expliquée.» Au stand de parrainage, on ne chôme pas. C'est la bousculade. Didier, le responsable du stand, est aux anges. Chef d'entreprise, il explique que «la culture du chef au sein d'un parti, c'est fini. Aujourd'hui, on est dans la culture de l'objectif qu'incarne Sarkozy». Pour Jean-Jacques, 50 ans, ex-militant UDF fraîchement converti à l'UMP, Sarkozy est le seul «qui fait ce qu'il dit» et qui, par son action, «redonne confiance dans les politiques». Thibaut, 21 ans, confirme : le locataire de Bercy est «le seul en France qui puisse devenir un leader». A son côté, Ségolène jure qu'elle adhérera à l'UMP «si Sarko en devient président». A 12 h