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Ils voulaient gagner des Millon

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Quelques partisans s'accrochent au conservateur lyonnais, qui avait fait alliance avec le FN.
par Mathieu PROST
publié le 20 août 2004 à 1h49

Le parti de Millon est mort, vive Charles Millon ! C'est le credo en vogue dans les rangs clairsemés de l'ancien ministre de la Défense d'Alain Juppé. Simple opposant à la mairie de Lyon, récent ambassadeur onusien de la FAO à Rome, l'homme incarnant l'alliance droite-extrême droite remue toujours sur le plancher politique français. Et travaille à faire des émules. S'ils ne roulent pas ouvertement pour lui, les adhérents de ses clubs de l'Embarcadère entretiennent le courant. Pour tenter une sortie hors des eaux lyonnaises.

Ephémère président de la région Rhône-Alpes en 1998, exclu de l'UDF dont il était alors le chef, lâché par l'UMP aux dernières régionales et acculé à rembourser quelque 250 000 euros à la région, Millon semblait perdu, aux tréfonds de la nasse politique. Mais, surprise, il rouvre la porte de son placard. Oui, l'Embarcadère est une «idée partie de gens clairement dans la mouvance Millon», affirme Denis Broliquier, le président des clubs. Non, la démarche n'est pas purement politique : «si l'un d'entre nous a des ambitions, il quitte le club», soutient Vincent Faysse, responsable de l'antenne lyonnaise. Créés en janvier 2004, il en existe aujourd'hui «une vingtaine» en France, selon Broliquier. «Nous sommes dans une problématique de réflexion», assure Eric Roux de Bézieux, élu à la mairie de Lyon. Avec un modèle surprenant. Ce proche de Millon reconnaît que «la force de la gauche, c'est d'avoir bien ancré les fondamentaux».

Nicole Bargoin, élue sur la liste M