L'UMP s'offre à qui la veut. Après Sarkozy, Douste-Blazy. Alors que la plupart des candidats déclarés pour succéder à Alain Juppé peinent à trouver des soutiens, d'autres les narguent. Dominique Paillé, député des Deux-Sèvres, a annoncé vendredi qu'il «tient au chaud» quelque 4 800 «parrainages spontanés» à l'adresse du ministre de la Santé. De quoi décourager les «petits» prétendants.

«Nous n'avons jamais fait de prosélytisme pour sa candidature», assure Paillé. Et c'est justement ce qui dérange. «Cette espèce de jeu de captation des parrainages n'est pas très saine, d'autant qu'il s'agit de candidats qui ne le sont pas», s'indigne François Grosdidier, député de la Moselle, faisant aussi référence à Sarkozy, qui bénéficierait de 10 000 soutiens. Lui n'en a que 800. Dans son amertume, Grosdidier ne croit plus à «un déroulement démocratique normal». Peu surprise, Christine Boutin pense que Douste-Blazy «veut voir ce qu'il représente à l'UMP». La députée des Yvelines ose même la moquerie : «4800, c'est un minimum pour un secrétaire général du parti qui a accès au fichier des adhérents.» Et il lui suffit de voir que «potentiellement il en reste encore beaucoup» pour rester optimiste jusqu'au 15 septembre, date de fin de dépôt des parrainages.

Pas candidat «aujourd'hui», précise le ministre. Mais demain, au moment de l'application de sa loi sur l'assurance maladie, il sera peut-être en butte à la règle du non-cumul. Un choix cornélien que le clan chiraquien tente de faire entrer d