Raffarin prépare l'après-Raffarin. Le Premier ministre a confirmé vendredi qu'il était bien candidat aux sénatoriales dans la Vienne le 26 septembre. Avec le souci du décor qui le caractérise, il s'est déclaré en mairie de Montmorillon, à l'occasion d'une conférence de presse improvisée. «Il tenait à faire cette annonce sur le terrain, devant la presse locale, pour bien en souligner le caractère crypto-charentais», explique-t-on à Matignon. Le chef du gouvernement prend soin de préciser que cette candidature n'aura «pas de conséquences sur ces responsabilités à Matignon» et qu'il ne siégera pas au palais du Luxembourg, laissant le fauteuil à son suppléant UMP, Claude Bertaud. «Actuellement, dans ce qui est ma mission, je n'envisage pas d'interrompre mes responsabilités gouvernementales», a-t-il déclaré. Une décision motivée selon lui «par la fidélité» à son territoire poitevin «et aussi par la nécessité de proximité. Ça fait du bien qu'un Premier ministre soit sur le terrain, à l'écoute de ses concitoyens. Ça renforce ma mission de Premier ministre que d'être ainsi à l'écoute».
«Responsabilité». Un argumentaire déjà rodé le 28 juillet lors d'une conférence de presse pour justifier sa probable présence dans la course à la Haute Assemblée, où il a siégé de 1997 à 2002. «Un Premier ministre, je crois, peut trouver utile d'avoir un lien avec un territoire (...) pas forcément quotidien, mais un lien de responsabilité», avait-il alors expliqué. Matignon précise que cette candidatur