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Libération

Jack Lang se lance dans la course à la VIe République

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publié le 23 août 2004 à 1h50

Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) envoyé spécial

Cette fois, c'est la bonne. Enfin, Jack Lang l'espère. Pas comme en 1995 lorsqu'il s'est fait griller la politesse par Lionel Jospin dans l'investiture à la présidentielle. «Je serai présent en 2007... d'une façon ou d'une autre», aime-t-il répéter pour ne rien compromettre. Et apparaître comme un possible recours des socialistes. En attendant une hypothétique consécration de la part des militants ­ au PS, ce sont eux qui désignent leur candidat à la présidentielle ­, le député du Pas-de-Calais a entamé son Lang-tour à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) où se tenait hier la 32e Fête de la rose. Juste avant de lancer son club Inventons demain et son site Internet homonyme.

«L'histoire n'est pas écrite, confiait-il quelques jours avant son rendez-vous dominical. Le jour venu, personne ne sait qui sera candidat. Celui qui le sera devra faire corps avec ses convictions et faire la démonstration de sa capacité à rassembler.» Indubitablement, Lang se voit dans ce rôle-là. S'employant à apparaître, à la fois, comme le meilleur opposant au gouvernement et comme celui qui, par ses propositions, incarne «un socialisme de rupture». Il a retrouvé des accents quasi gauchistes : «Je ne vais pas me travestir. Plus j'avance, plus je suis en rébellion.»

«Trahison». Hier à Frangy-en-Bresse, devant un bon millier de sympathisants massés sur le terrain de foot à l'invitation du député du coin, Arnaud Montebourg (lire ci-contre), le rebelle a pronosti