Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) envoyé spécial
Cette fois, c'est la bonne. Enfin, Jack Lang l'espère. Pas comme en 1995 lorsqu'il s'est fait griller la politesse par Lionel Jospin dans l'investiture à la présidentielle. «Je serai présent en 2007... d'une façon ou d'une autre», aime-t-il répéter pour ne rien compromettre. Et apparaître comme un possible recours des socialistes. En attendant une hypothétique consécration de la part des militants au PS, ce sont eux qui désignent leur candidat à la présidentielle , le député du Pas-de-Calais a entamé son Lang-tour à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) où se tenait hier la 32e Fête de la rose. Juste avant de lancer son club Inventons demain et son site Internet homonyme.
«L'histoire n'est pas écrite, confiait-il quelques jours avant son rendez-vous dominical. Le jour venu, personne ne sait qui sera candidat. Celui qui le sera devra faire corps avec ses convictions et faire la démonstration de sa capacité à rassembler.» Indubitablement, Lang se voit dans ce rôle-là. S'employant à apparaître, à la fois, comme le meilleur opposant au gouvernement et comme celui qui, par ses propositions, incarne «un socialisme de rupture». Il a retrouvé des accents quasi gauchistes : «Je ne vais pas me travestir. Plus j'avance, plus je suis en rébellion.»
«Trahison». Hier à Frangy-en-Bresse, devant un bon millier de sympathisants massés sur le terrain de foot à l'invitation du député du coin, Arnaud Montebourg (lire ci-contre), le rebelle a pronosti