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Libération

Le social version Raffarin ne paie pas

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L'action du gouvernement, rejetée par la gauche, ne convainc pas la droite.
publié le 24 août 2004 à 1h52

La droite a un problème avec le social. Au lendemain des élections régionales, le président de la République rappelait, le 1er avril, «l'exigence de justice sociale» à laquelle devait répondre le gouvernement. Depuis quatre mois, Jean-Pierre Raffarin et ses ministres voudraient faire croire qu'ils mettent en oeuvre l'injonction présidentielle, réitérée lors du discours du 14 juillet. Mais l'opinion ne suit pas.

Certes, selon le sondage réalisé par l'institut Louis Harris pour AOL et Libération (1), le Premier ministre gagne deux points d'opinions favorables : 31 % au lieu de 29 % en juillet, tandis que les jugements négatifs passaient de 63 % à 60 %. Mais c'est uniquement au président de la République qu'il doit ce petit regain de popularité. C'est bien Jacques Chirac qui tire vers le haut l'exécutif, en profitant de la célébration du 60e anniversaire de la libération de la France pour se poser en héritier du général de Gaulle. Le chef de l'Etat gagne le double : 4 points, à 44 % (au lieu de 40 % en juillet) d'opinions favorables, contre 47 % (au lieu de 50 %) d'avis négatifs.

«Le gouvernement souffre d'un manque de lisibilité de son action, souligne François Miquet-Marty, directeur des études politiques à l'institut Louis Harris, et de façon plus compromettante, de la difficulté des électorats de gauche à accueillir en confiance une politique sociale menée par le gouvernement de droite.» A peine 12 % des électeurs de gauche jugent que son action «va dans le bon sens en matièr