Ils pensaient s'adresser aux socialistes. Les Verts leur ont adressé une fin de non-recevoir. Hier, dans les colonnes de Libération, Daniel Cohn-Bendit, député européen Vert et son frère Gaby, ex-militant écologiste, ont proposé qu'en 2007, le Parti socialiste et les Verts nouent «une alliance donnant-donnant» : le soutien des écolos à un candidat socialiste au premier tour de la présidentielle en échange de l'introduction d'une dose substantielle de proportionnelle dans le scrutin législatif. Et les Cohn-Bendit de suggérer à leurs amis écologistes «un thème de réflexion : les Verts doivent-ils vraiment présenter un candidat à la présidentielle ?»
Hostilité. A trois jours des journées d'été de Toulouse, le traditionnel rendez-vous de rentrée du mouvement écologiste, la proposition du duo libéral-libertaire a suscité l'hostilité unanime des dirigeants Verts, toutes tendances confondues. Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, juge l'initiative «complètement décalée» et martèle qu'«entre présidentielle et groupe à l'Assemblée, les Verts n'ont pas à choisir, ils doivent avoir les deux». Pour Dominique Voynet, les frères Cohn-Bendit sont «totalement hors sujet» : «ils reprochent aux Verts de trop penser à la présidentielle et ils alimentent eux-mêmes, la machine». L'ex-ministre juge «indispensable» que les écologistes présentent un candidat : «y renoncer ce serait admettre que les Verts sont responsables de l'élimination de Jospin le 21 avril 2002. Ce serait aussi offrir un boul