Limoges envoyée spéciale

En voilà un qui est content de rentrer. Bronzé et plus énervé que jamais, Nicolas Sarkozy a fêté hier la fin de ses vacances dans le Sud-Ouest par une visite à l'usine de porcelaine Bernardeaud de Limoges et un adoubement à huis clos avec l'UMP locale. «Ici, je fais du 100 %, se réjouit-t-il en rentrant à Paris. Pourtant, on n'est pas loin du fief des Chirac» en Corrèze. Autre bonne nouvelle du jour : derrière son bastion des Hauts-de-Seine, c'est en Gironde, sur les terres d'Alain Juppé qu'il a accumulé le plus grand nombre de parrainages nécessaires pour la course à la présidence de l'UMP. «Le pauvre, il aura vraiment dû tout supporter», se gausse-t-il de son ennemi, le maire de Bordeaux. Il ne restait plus qu'un bon sondage pour le rendre hilare. Dans une étude réalisée par Ifop pour Valeurs actuelles auprès de 360 sympathisants de l'UMP, 58 % d'entre eux se prononcent en sa faveur alors que Jean-Pierre Raffarin ne recueille qu'à peine... 3 %.

De quoi le conforter dans son choix. Car dans sa tête, Nicolas Sarkozy est déjà candidat à la présidence du parti, une décision qu'il n'annoncera que la semaine prochaine juste avant l'université d'été du mouvement qui se tiendra à partir du 3 septembre à Avoriaz. Sa déclaration sera «sobre», prévient son entourage : un simple communiqué relayé peut-être par une interview dans un journal télévisé du soir. Il réservera ses explications et ses projets aux militants UMP. «Pourquoi me presser ?» interroge-t-il. Le