Torpilles contre Marine Le Pen. La benjamine des trois filles du président du Front national devrait en prendre pour son grade ces jours-ci à l'occasion de l'université d'été de «l'Esprit public et du pays réel» organisée à Orange par Jacques Bompard, le maire frontiste de cette ville et Bernard Antony, le chef de file des catholiques traditionalistes.

Cette réunion, ouverte à toutes «les tendances de la droite nationale» ­ mais «interdite» aux journalistes de Libération ­ démarre aujourd'hui et se poursuit jusqu'en fin de semaine, exactement aux mêmes dates que l'université d'été du FN organisée cette année à Enghien (Val-d'Oise). Une concurrence entre les deux manifestations orchestrée «par Marine Le Pen qui n'a vraiment pas cherché à arranger les choses», selon Christian Baeckeroot, conseiller régional frontiste et proche de Jacques Bompard.

«Dégringolade». L'édile vauclusien et ses amis reprochent à la Marine Le Pen et «à sa petite coterie» de chercher «à repositionner de manière politiquement correcte le FN». «Aux dernières régionales et aux européennes, on a assisté à une dégringolade sans précédent en Ile-de-France», poursuit Baeckeroot qui vante l'enracinement local du maire d'Orange pour mieux fustiger «ceux qui ne se sont pas précipités pour aller au charbon aux dernières municipales. C'est vrai que cette élection demande beaucoup d'abnégation, de courage et de militantisme». Sous entendu : autant de qualités qui manqueraient à la fille du chef. Des critiques que le