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Libération

La justice italienne réclame douze extraditions

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En France, les demandes «pas toutes fondées» sont examinées.
publié le 26 août 2004 à 1h53

Après avoir piqué un coup de sang en apprenant la disparition de Cesare Battisti, le ministre de la Justice (Ligue du Nord) Roberto Castelli a indiqué que les procédures pour l'extradition des ex-terroristes réfugiés en France étaient maintenues. «Tout se déroule avec lenteur, mais avec inexorabilité», a-t-il menacé après s'en être pris la veille «à cette gauche européenne qui combine continuellement des catastrophes, qui défend des assassins en fuite». Dès mardi après-midi, le ministre italien s'était entretenu au téléphone avec son homologue français Dominique Perben. Au cours d'une conversation «cordiale et amicale», ils auraient confirmé, selon Roberto Castelli, «leur volonté commune» sur ce dossier.

La presse italienne a aussitôt publié la liste, et les photos, des anciens activistes que le département des Affaires pénales aurait dressée, pour réclamer leur extradition à la France. Onze d'entre eux (dont Cesare Battisti) résideraient en France. Le douzième, Alessio Casimirri, serait le dernier membre encore en fuite du commando des Brigades rouges qui enleva, le 16 mars 1978, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro (exécuté, à Rome, 55 jours plus tard). Il s'est réfugié au Nicaragua, et la Cour suprême de Managua a jusqu'à présent toujours refusé son extradition. Le gouvernement Berlusconi a engagé de nouvelles procédures «diplomatiques et politiques» pour obtenir son retour en Italie.

Affaires «urgentes». A l'adresse des anciens terroristes, R