Cocorico ! la croissance est là. Hier matin, au Conseil des ministres, le temps était au beau presque fixe. Nicolas Sarkozy présentait une communication sur «la situation économique de la France en 2004». «L'économie française va mieux», s'est réjoui le ministre des Finances, annonçant une croissance du PIB «d'environ 2,5 %», bien loin du 1,7 % prévu officiellement par le gouvernement.

Selon le ministre, tout heureux d'apporter la «bonne nouvelle» à ses collègues, la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, ainsi qu'un léger regain des exportations, expliquent la santé retrouvée de l'économie française, plus dynamique que la zone Euro elle-même (croissance prévue à 2 %).

Sarkozy n'a pas manqué de tirer la couverture à lui : à l'entendre le gouvernement, par les réformes des retraites et de l'assurance maladie, et la maîtrise des déficits, aurait favorisé la confiance des ménages. Mieux encore, les effets des récentes mesures proprement sarkozyennes se feraient déjà sentir : accord sur les prix dans la grande distribution, aides à la restauration, incitations à la transmission du patrimoine... Dans ce beau tableau, Sarkozy pointe une faiblesse : l'emploi «qui doit faire l'objet de tous nos efforts». Mais ça, c'est le problème de Borloo.

Le gouvernement touche aussi ses dividendes : 4 milliards d'euros de rentrées fiscales supplémentaires (et non pas 5 comme l'indiquait le ministre mardi). Le ministre des Finances a voulu minimiser la cagnotte : il manque enc