La Rochelle, envoyé spécial.

De l'île de Ré, où il est en vacances, à La Rochelle, où se tient l'université d'été du Parti socialiste, il n'y a qu'un pont, que Lionel Jospin va franchir. L'ex-Premier ministre devrait, sauf surprise de dernière minute, participer au dîner qui rassemble samedi les militants. Comme chacune de ses sorties depuis l'annonce de son retrait de la vie politique, le 21 avril 2002, sa présence ne passera évidemment pas inaperçue. D'autant moins que c'est la première apparition qu'il effectue dans un rassemblement aussi emblématique, sans prétexte électoral comme lors des régionales, quand il a soutenu la candidature de Jean-Paul Huchon en Ile-de-France, ou des européennes, avec Bernard Poignant en Bretagne. Cette fois, la visite est... sans objet. Il n'était, vendredi soir, d'ailleurs pas prévu que Lionel Jospin prononce la moindre allocution. «Il vient au bal des prétendants», s'amuse un dirigeant PS. Prétendants à la future investiture présidentielle, bien sûr.

Tension. Ce déplacement intervient en tout cas dans un climat où la question du leadership au sein du PS se pose de plus en plus ouvertement. Dernier épisode : la tension évidente à La Rochelle entre deux des trois présidentiables déclarés ou quasi, Laurent Fabius et François Hollande. Le premier reprochant au second d'avoir transformé l'université d'été en tribune personnelle préprésidentielle. La visite de Jospin par là-dessus...

Comme tous les ténors du PS, le député de Seine-Maritime banalise