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Libération

Institutions: des idées réchauffées

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Les ténors du PS font preuve de peu d'originalité sur la démocratie .
publié le 28 août 2004 à 1h55

La Rochelle, envoyé spécial.

Du neuf avec du vieux. Vendredi, lors de leur première journée rochelaise consacrée à «la défense et l'approfondissement de la démocratie», les socialistes ont sorti de leurs cartons d'antiques projets. Comme s'il ne leur suffisait pas de retrouver Lionel Jospin (lire ci-contre), ils renouent aussi avec ses idées. Ainsi, Jack Lang s'est attaché à ressusciter l'ancien slogan cher à l'ex-Premier ministre : «Présider autrement.»

Le député du Pas-de-Calais fustige «les César, empereurs et autres hyperprésidents» qui gouverneraient la France. En 1996, Lang conduisait une convention nationale du PS consacrée à la démocratie. Il pointait déjà les «pouvoirs qui sont la propriété de quelques-uns». Huit ans plus tard, il plaide, comme dans son dernier opuscule (1), pour «la séparation des pouvoirs». Persuadé également que c'est dans les vieux textes du PS qu'on puise les idées nouvelles, Laurent Fabius a lié démocraties politique et sociale : «La priorité n'est pas institutionnelle... Il faut être du côté de ceux qui souffrent.» Et en particulier des immigrés, auxquels il promet d'accorder le droit de vote. Une vieille lune mitterrando-jospinienne. Comme la possibilité d'instaurer un référendum d'initiative populaire, qu'Elisabeth Guigou a vantée vendredi avec ferveur. L'ex-ministre s'est aussi souvenu des promesses faites depuis une petite décennie d'une réforme du Sénat et de la limitation des mandats.

Seul Arnaud Montebourg n'a pas emprunté d'idées à la ge