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Libération

Sécu: 1 euro de plus... et plus tôt que prévu?

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Bercy souhaite appliquer cette franchise dès octobre ; Douste-Blazy freine.
publié le 28 août 2004 à 1h55

La contribution de 1 euro par acte médical pourrait advenir bien avant le 1er janvier 2005, date annoncée lors de l'examen de la réforme de l'assurance maladie. C'est du moins le souhait avoué de Bercy, qui planche sur les moyens de faire rentrer de l'argent dans les caisses déficitaires de la Sécurité sociale. Techniquement, la manoeuvre n'est pas impossible : le «1 euro» n'étant pas un prélèvement mais un déremboursement, un décret suffirait pour sa mise en oeuvre. Politiquement, c'est autre chose. Si, à Matignon, on reconnaît que l'opération est à l'étude, chez Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, on affirmait, vendredi, «ne pas discuter du tout d'une telle mesure».

Forcing. Mais Nicolas Sarkozy pourrait bien ne pas en rester là. «Les comptes de l'Etat sont en amélioration de 4 milliards d'euros grâce à la croissance et au blocage des dépenses, plaide-t-on dans son entourage. Nous allons nous approcher de l'objectif d'un déficit public de 3,6 % du PIB (4,1 % en 2003, ndlr). Le problème, c'est que les comptes de la Sécu, eux, continuent à se dégrader.» Une manière de dire : nous, on a fait le boulot, que Douste-Blazy s'y mette aussi. Le 29 juillet, Sarkozy, constatant que les comptes de la Sécu dérapaient toujours de 5,5 %, avait fermement demandé que les mesures financières contenues dans la loi Douste-Blazy soient «appliquées le plus rapidement possible».

Procédures. A l'époque, Sarkozy plaidait pour une augmentation anticipée de la CSG (contribution sociale généra