Elu en février secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly est reçu ce matin par le ministre des Relations du travail, Gérard Larcher. Le successeur de Marc Blondel veut mettre en garde le gouvernement sur les conséquences d'une éventuelle remise en cause des 35 heures.
Qu'allez-vous dire à Gérard Larcher sur les 35 heures ?
C'est simple : nous considérons à FO qu'il n'y a pas à ouvrir le dossier. Nous l'avions dit au moment du rapport Novelli-Ollier, et le gouvernement nous avait suivis. Il est vrai qu'on était en période électorale. Maintenant, il veut l'ouvrir...
Il y est poussé par une partie de sa majorité et du patronat...
Peut-être. Quoi qu'il en soit, nous allons dire au ministre des Relations du travail que des assouplissements existent déjà, et qu'ils sont d'ailleurs très peu utilisés par les branches professionnelles. Toucher aux 35 heures serait extrêmement risqué. Si le gouvernement s'avisait de le faire, cela pourrait remettre en cause la politique contractuelle, notamment l'accord de 2003 sur la formation professionnelle, signé par l'ensemble des syndicats. Dans cet accord, nous avions accepté qu'une partie de la formation puisse être effectuée en dehors du temps de travail parce qu'il y avait les 35 heures. Si cela n'avait pas été le cas, nous n'aurions pas signé. Ce n'est pas parce que quelques entreprises font du chantage à l'emploi qu'il faut modifier la loi. Le principal problème de la rentrée n'est pas la durée du travail, mais le pouvoir d'acha