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Libération

Le Pen un peu perdu face aux «orangistes»

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L'université d'été du FN s'achève sans résoudre sa crise unitaire.
publié le 30 août 2004 à 1h56

Jean-Marie Le Pen ménage ses artères. Le leader du Front national s'oblige au «self-control» alors que son parti traverse une crise sans précédent depuis la scission mégrétiste de 1998. Vachard devant la presse à l'encontre des rebelles d'Orange qui assistaient en fin de semaine à une réunion organisée par Jacques Bompard, le maire frontiste de cette ville, et Bernard Antony, chef de file des catholiques traditionalistes, Le Pen est descendu samedi d'une octave devant les militants réunis à l'université d'été de son parti à Enghien (Val-d'Oise).

«Le Pen se modère simplement parce qu'il n'a pas de stratégie définie contre Bompard et Antony. Et eux ne savent pas très bien où ils vont», confie un proche de Marine Le Pen. Samedi, le chef du FN s'est contenté d'émailler de quelques piques à leur encontre son discours lançant la campagne pour le non à la Constitution européenne. Il a pointé «les donneurs de leçons, qui auraient mieux servi la cause en étant sur le terrain qu'en le conseillant aux autres». Il s'en est pris une nouvelle fois à Antony et Marie-France Stirbois, écartée de la place de numéro 2 aux européennes derrière Le Pen, «aux aigris et aux mécontents» .

Auparavant, le leader d'extrême droite avait avoué avoir «une dent de narval» contre le chirurgien-dentiste Bompard. «Dans le fonctionnement du FN, des sanctions sont prévues en cas de manquement», a-t-il menacé. En fin de matinée, le délégué général du Front, Bruno Gollnisch, avait fait les frais de l'emportement du