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Libération

Borloo laisse de marbre les «forces vives»

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Son plan de cohésion sociale est critiqué par le Conseil économique et social.
publié le 1er septembre 2004 à 1h58

Présenté hier devant le Conseil économique et social (CES), le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo n'a pas suscité l'enthousiasme des «forces vives» de la nation. Leurs représentants ont voté un avis consultatif plutôt critique, adopté par 151 voix contre 24 et une abstention. Syndicats, mutuelles, représentants des familles ont voté pour, tandis que le groupe «entreprises privées» (Medef et CGPME notamment) se prononçait contre. Dans cet avis, le CES s'interroge sur le «caractère réellement contraignant» de l'engagement financier de l'Etat, et sur la notion de «retour à l'activité» que semble privilégier l'avant-projet de loi gouvernemental. Le texte doit être présenté au Parlement à l'automne.

«Ce n'est pas une simple question de sémantique, s'inquiète Jean-Claude Barbarant, de l'Unsa. C'est une question de garanties : la priorité doit être le retour à l'emploi.»

Dans sa réponse, Jean-Louis Borloo s'est défendu en assurant que «les mesures du plan de cohésion sociale sont toutes tendues vers l'emploi durable», et que les moyens budgétaires seraient «au rendez-vous». Le ministre de la Cohésion sociale a promis que les engagements financiers de son plan seraient tenus grâce à la loi de programmation dotée d'une enveloppe de 12,8 milliards d'euros sur cinq ans.

Rendu public le 30 juin, le plan est une liste de vingt programmes regroupés en trois chapitres : emploi, logement et égalité des chances. Sa mesure phare est la création du «contrat d'activité», ouvert aux RMis