Nicolas Sarkozy est bien embêté. Son show de déclaration de candidature à la présidence de l'UMP prévu pour la fin de la semaine semble de plus en plus compromis. L'angoissante crise des otages français en Irak risque bien de faire capoter ses plans : une annonce par communiqué demain ou vendredi puis un grand discours devant les militants réunis en université d'été à Avoriaz samedi, sans compter une invitation à un journal télévisé de 20 heures.
Pas facile en effet, et politiquement délicat, de faire venir les caméras de télévision sur un événement aussi politicien. L'ancien maire de Neuilly risquerait alors de donner raison à Chirac qui lui avait reproché, lors de son intervention du 14 juillet, de «faire de la politique avec un petit p».
Le ministre de l'Economie a rapidement pris la mesure du «problème». Hier matin, lors du petit-déjeuner qui réunit chaque mardi à Matignon les cadors de la droite, il a ainsi proposé que l'UMP annule tout simplement son université d'été. Puisqu'il risque de ne pas pouvoir se déclarer, à quoi bon réunir les militants ? Seul Jean-Claude Gaudin autour de la table a appuyé sa demande. «Pour l'instant, il n'y a pas vraiment de raisons d'annuler, a fait valoir en substance Jean-Pierre Raffarin. Les partis politiques concourent à la démocratie et doivent pouvoir continuer à travailler. Ce qui se passe en Irak est extrêmement grave mais tout ne peut pas s'arrêter en France pour autant.»
«Les universités d'été sont maintenues jusqu'à nouvel ordre», f