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Libération

Borloo au secours de son «pauvre» Premier ministre

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Le ministre de la Cohésion sociale défend l'action économique de Raffarin lors de l'université d'été du Medef.
publié le 2 septembre 2004 à 1h58

Jean-Louis Borloo en avocat de Jean-Pierre Raffarin. Invité hier pour le dernier jour de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines), le ministre de l'Emploi a pris la défense de son Premier ministre. Lundi, le président de l'organisation patronale, Ernest-Antoine Seillière, avait reproché à «ce pauvre monsieur Raffarin» de n'avoir rien fait pour les entreprises. «Je ne sais pas s'il a eu raison monsieur Raffarin, ce pauvre monsieur Raffarin, a ironisé le ministre de l'Emploi devant 2 000 patrons, mais permettez-moi de vous dire quand même, monsieur le Président, que deux ans après, le dialogue social est renoué, que la croissance est à nouveau là, que la consommation est soutenue, que l'investissement atteint le chiffre de 8 %». Borloo a ensuite évoqué «les réformes dont on peut discuter. Mais au moins l'avenir n'est plus obstrué par la question des retraites et de l'assurance maladie».

Patriotisme. «L'action en matière de cohésion sociale peut aussi expliquer que pendant ces trois derniers jours il se soit passé quelque chose d'important dans notre pays», a-t-il ajouté, à propos de réactions à la prise d'otages en Irak. «Un pays, c'est comme une entreprise, c'est d'abord de la gestion des ressources humaines», a-t-il conclu. Au passage, il a invité les patrons à s'inquiéter de l'affaiblissement «du patriotisme d'entreprise» et à s'investir davantage dans la formation par l'apprentissage.

Interrogé un peu plus tard, le président du Medef a cherché à atténuer la por