La politique avec un petit «p» a parfois du bon. En pleine crise des otages français en Irak, Jacques Chirac a trouvé le temps, hier après-midi, de recevoir Nicolas Sarkozy pour causer de la tambouille UMP. Au cours de cet entretien qui a duré deux heures (selon les amis du ministre), il l'a assuré de son soutien pour la présidence de l'UMP et lui a indiqué qu'il pourrait rester ministre jusqu'à sa probable élection le 28 novembre, cédant ainsi à une revendication sarkozyenne.
Plan média. En annonçant lui-même la candidature de son rival, via son service de presse, le chef de l'Etat veut montrer qu'il garde la main sur son camp. Il prive en même temps le ministre de l'Economie de la totale maîtrise de son plan médiatique.
Après un rendez-vous reporté la veille, Nicolas Sarkozy est arrivé, par une porte dérobée, à l'Elysée hier, en milieu d'après-midi, comme l'avait annoncé Libération. L'entretien entre ces deux ennemis s'est déroulé dans «une atmosphère chaleureuse», a indiqué l'Elysée qui a bien pris soin de faire savoir que le Président avait reçu son ministre d'Etat «à sa demande». Après la charge violente qu'il lui avait infligée lors de son intervention du 14 Juillet, Jacques Chirac s'est décidé à jouer l'apaisement avec celui qui sera, en l'absence d'autres candidats d'envergure, le probable futur patron du parti majoritaire, le 28 novembre. «Nicolas Sarkozy lui a annoncé sa candidature à la présidence de l'UMP, le Président lui a indiqué qu'il approuvait sa décision et