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Libération

L'UDF tourne la page de la résistance

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Bayrou s'apprête, à contrecoeur, à renoncer à son rôle d'opposant à l'UMP.
publié le 4 septembre 2004 à 2h00

Cogolin (Var) envoyé spécial

Changement de ton à l'UDF. Au moment où Nicolas Sarkozy s'apprête à faire main basse sur l'UMP, les centristes ont profité de leur université d'été qui s'est ouverte vendredi à Cogolin pour redéfinir leur stratégie au sein d'une droite en recomposition. «La page de la résistance est tournée», confie François Bayrou, qui fait mine de se réjouir de l'arrivée du ministre de l'Economie à la tête du parti chiraquien.

Contacts. Le président de l'UDF, qui a déjà repris contact avec Jean-Pierre Raffarin (Libération de vendredi), estime en effet que «les partis politiques vont redevenir les acteurs majeurs du débat démocratique». Mieux : selon lui, la nouvelle génération qui se retrouve aux manettes des trois principales formations (Nicolas Sarkozy, François Hollande et lui-même) va désormais pouvoir se jauger en vue de «la grande échéance» : la présidentielle de 2007.

La probable élection de Sarkozy à la tête de l'UMP va cependant compliquer la tâche d'une UDF qui s'est construite en opposition à l'UMP. «C'est vrai que Sarkozy a toujours été respectueux de l'UDF, note Rudy Salles, député des Alpes-Maritimes. Dès le début de l'été, le ministre des Finances a d'ailleurs pris soin de téléphoner à Bayrou pour lui faire part de sa décision de briguer la tête de l'UMP. Et pour lui promettre que les relations entre les deux partis seraient désormais plus sereines.

Comme le dit Gilles de Robien, seul ministre centriste du gouvernement, «l'arrivée de Sarkozy ouvre de