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Libération

Pasqua cherche le salut par le Sénat

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L'ex-ministre, poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires, espère retrouver une immunité grâce à ce mandat.
publié le 7 septembre 2004 à 2h01

Charles Pasqua fait de la résistance. A 77 ans, l'ancien ministre de l'Intérieur agite ses réseaux pour récupérer un siège au Sénat lors des élections du 26 septembre. Avec pour objectif de recouvrer une immunité parlementaire qu'il a perdue en même temps que son fauteuil de député européen (lire ci-dessous). Mais la partie sénatoriale est loin d'être gagnée. Après avoir connu un gros revers électoral aux européennes avec ses listes siglées Rassemblement pour la France (5 % seulement dans son «fief» des Hauts-de-Seine), Pasqua rêve désormais de retrouver la Haute Assemblée où il a siégé dix-huit ans.

Consultation. Depuis quelques jours, il consulte les élus locaux de son département et évalue ses chances d'en réunir suffisamment pour être élu. Son sort est aujourd'hui entre les mains de celui qui lui a succédé au conseil général des Hauts-de-Seine au mois de mars : un certain Nicolas Sarkozy.

Le ministre d'Etat est en effet devenu le patron incontesté du département. C'est lui qui a imposé l'un de ses fidèles, Roger Karoutchi, à la tête de la liste UMP aux sénatoriales. Mais il n'a pas pu empêcher deux autres listes dissidentes de se présenter : celle de Jean-Pierre Fourcade, maire de Boulogne et sénateur UMP sortant, et celle de Jean-Pierre Schosteck, maire de Châtillon, qui est également sortant. Or ce dernier est justement un fidèle de Pasqua, à qui il pourrait céder sa place avant la clôture des candidatures, prévue le 17 septembre. «On ne peut pas traiter Pasqua comme n'i