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Libération

Sarkozy ? Même pas peur

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publié le 7 septembre 2004 à 2h01

Décomplexés les socialistes ! L'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP à la fin du mois de novembre ? Une bonne nouvelle ! «C'est génial», s'exclame ainsi Claude Bartolone. Avec «un personnage aussi caricatural que Sarkozy» à la tête de la principale formation majoritaire, le député de Seine-Saint-Denis prédit que «tous ceux qui avaient du mal à cerner le clivage entre la droite et la gauche» vont désormais y voir clair.

Ce proche de Laurent Fabius décline là l'angle d'attaque favori du PS : pour contrer Nicolas Sarkozy, il faut dénoncer son libéralisme assumé, «plus armé que celui de Raffarin-Fillon», comme l'écrivait dès décembre 2003 Jean-Christophe Cambadélis dans une note interne au courant de Dominique Strauss-Kahn, Socialisme et démocratie. «Il a quand même déclaré aux Etats-Unis, devant un parterre d'expatriés, que son objectif était de faire en sorte qu'ils soient moins dépaysés à leur retour en France», rappelle Eric Besson pour souligner l'ultralibéralisme à l'anglo-saxonne de l'élu des Hauts-de-Seine.

«Piège». Les socialistes ne se privent pas non plus de minimiser le bilan de l'ex-ministre de l'Intérieur sur la sécurité. «Il est là au moment des discours, jamais des bilans», ironise Claude Bartolone en rappelant que le nombre de crimes et délits commis contre les personnes au cours du premier trimestre 2004 a augmenté de plus de 10 % par rapport au premier trimestre 2003. «Sur l'économie, ça sera pareil», pronostique l'élu francilien. Un autre dirigea