Bienvenu à Bercy, Tom Cruise est non grata à l'Elysée. Au mois de mai, l'acteur américain avait adressé une lettre à Jacques Chirac pour lui demander audience à l'occasion d'une prochaine visite à Paris. Mais le chef de l'Etat n'a pas donné suite, comme l'a affirmé hier la présidence de la République à Libération, en confirmant l'existence d'une missive de l'acteur américain. Contrairement à Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ne souhaitait pas, lui, s'afficher aux côtés d'une star qui est aussi l'une des figures emblématiques de l'église de Scientologie.
Considérée comme une secte en France, la scientologie a vu plusieurs de ses représentants faire l'objet de condamnations. L'Elysée a estimé qu'en recevant Tom Cruise, Jacques Chirac aurait offert une tribune inespérée à la scientologie qui n'aurait pas manqué de récupérer une telle rencontre. Son ministre de l'Economie et des Finances, lui, n'a pas eu de telles pudeurs. Lundi 30 août, Nicolas Sarkozy a mis en scène son entrevue avec l'acteur reçu à Bercy pendant plus d'une heure. Arrivé sous les flashs et en navette fluviale au ministère, Tom Cruise avait tressé des lauriers à Nicolas Sarkozy et à son épouse Cécilia, «des gens vraiment formidables !». Il a même invité le couple dans son ranch au Colorado. Officiellement, les deux hommes n'ont pas évoqué la scientologie, se contentant de parler «de cinéma et des relations franco-américaines».
Dès le lendemain, le député de Seine-Saint-Denis, Jean-Pierre Brard, membre du conseil d'