«205, ce n'est pas le nom d'une voiture ?» Ce dirigeant socialiste se moque ainsi du nombre de membres de la commission nationale chargée d'élaborer le projet présidentiel pour 2007 mise en place hier par le Parti socialiste. Elle doit travailler jusqu'à la fin de l'année 2005, à raison d'une réunion toutes les six semaines. Elle se compose de onze commissions (d'une vingtaine de membres donc) qui plancheront sur les enjeux de la société éducative, la solidarité, le travail, la croissance, le développement durable, la République, les services publics, les libertés, les territoires, l'international et l'outre-mer. L'Europe, qui divise les socialistes, fait l'objet d'un traitement à part puisqu'un référendum interne doit être organisé fin novembre ou début décembre sur le projet de Constitution.
D'ici janvier, ces commissions sont censées établir «un diagnostic» de l'état de la France en consultant associations, acteurs économiques et sociaux et en élaborant au besoin des questionnaires aux Français. L'organisation de colloques et l'ouverture d'un site Internet doivent compléter le dispositif. Parallèlement, le sociologue Jean Viard et Hervé Chneiweiss, du Collège de France, animeront «un cercle d'intellectuels».
Après cet état des lieux, s'ouvrira une seconde phase d'élaboration de propositions. Elle devrait être ponctuée par des votes militants, au printemps, sur les questions de l'emploi et de la croissance, à l'automne sur le thème de la démocratie. Une validation finale int