Il l'a dit. Il le fait. Enfin presque. Hier, en préambule d'une conférence de presse à Bordeaux, Alain Juppé a tenu à rappeler son «calendrier personnel». «Rien n'a changé. J'ai fait ce que j'avais annoncé.» Démissionner de la présidence de l'UMP à la mi-juillet ? «Je l'ai fait.» Quitter l'Assemblée nationale avant la reprise de la session parlementaire ? «Je le ferai avant le 2 octobre.» A quelle date précisément ? La question agace Juppé, qui demande que «l'on respecte les hommes». D'ailleurs, il ne sait pas s'il annoncera sa démission de son mandat de député «en short ou en smoking, et sans cravate». Bref, ce qu'il veut, c'est qu'on «respecte son calendrier» et qu'on «ne [le] mette pas sur le gril systématiquement». En aparté, le maire de Bordeaux évoque la date butoir du 25 septembre, et l'annonce sous la forme d'un communiqué. Encore un peu de suspense donc, même si Hugues Martin, son premier adjoint, candidat UMP déclaré dans la législative partielle de la 2e circonscription de la Gironde, est déjà dans les starting-blocks. «Hugues n'a pas intérêt à faire une campagne trop longue», explique néanmoins Juppé. Il faut éviter le télescopage entre son procès en appel prévu à partir du 13 octobre et la campagne législative. Une concomitance du plus mauvais effet.
Jusqu'au bout. Quant à son départ de la mairie de Bordeaux, Alain Juppé a, là, franchement changé de cap : «Je garderai mes responsabilités locales jusqu'à la décision de la cour d'appel. Et j'exercerai mon mandat ta