Un projet ou des programmes ? Une simple revanche ou des politiques de rechange ? La pléthorique commission nationale du projet installée hier (lire ci-dessous) doit permettre aux socialistes de s'accorder, d'ici un an, sur un «projet alternatif». Elle a du boulot. Peut-être totalement inutile : jamais le candidat à la présidentielle investi par le PS n'a fait sien le programme du parti. Pas plus François Mitterrand en 1981 et 1988 que Lionel Jospin en 1995. Et en 2002, le «projet» de ce dernier n'était même «pas socialiste». Celui qui commence à se préparer pour 2007, oscille encore entre l'économie administrée et le libéralisme corrigé. Petit état des débats.
Europe. Comme le reconnaît un dirigeant : «Le résultat interne du référendum sur le traité constitutionnel conditionnera fortement le projet. Si le oui l'emporte, il sera à dominante sociale libérale. Si c'est le non, le projet sera... socialiste.» Ou fabiusien. Le numéro 2 du PS devrait faire part de son choix jeudi soir sur France 2. Il hésite toujours entre le «oui, mais» ou le «non, sauf». Quelle que soit la décision de leur mentor, Paul Quilès, Didier Migaud, Jean-Pierre Balligand ne changeront pas d'avis. Hier, en compagnie de Manuel Valls, ils ont présenté le site Internet de leur appel au non (www.ambitioneurope.com). Le bras droit de François Hollande, François Rebsamen a annoncé, lui, la mise en place d'un site dédié au oui (www.ouisocialiste.net). La question devrait être tranchée par une consultation intern