Réforme de l'assurance maladie, les choses sérieuses commencent au 1er janvier 2005 : c'est ce qu'a confirmé hier Philippe Douste-Blazy, en présentant le calendrier d'entrée en vigueur de la loi votée cet été. Au début de l'année prochaine s'appliqueront deux mesures importantes du plan : le choix du médecin traitant et la contribution d'un euro par acte médical.

L'offensive lancée il y a quelques semaines par le ministère des Finances pour que cet euro soit perçu dès le mois d'octobre a donc fait long feu. Le gouvernement a préféré ne pas courir le risque de voir cette mesure, déjà peu populaire, être encore discréditée par une mise en place précipitée. Mais il renonce, du même coup, à alléger de 300 ou 400 millions d'euros, dès 2004, le déficit de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre 8 à 10 milliards.

D'ici la fin de l'année, le ministre et son secrétaire d'Etat à l'Assurance maladie, Xavier Bertrand, ont du pain sur la planche : ils devront préparer 69 décrets et 9 arrêtés. «Plus de 80 % de ces textes seront sortis avant le 1er janvier», a promis Douste-Blazy.

Les nouvelles instances de «gouvernance» de l'assurance maladie seront mises en place à la mi-octobre, et le directeur général, dont le rôle sera essentiel, sera nommé fin octobre pour être opérationnel en novembre. Plusieurs noms circulent, dont ceux du conseiller social de Jean-Pierre Raffarin, Christian Charpy ou du directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy, Frédéric Van Roekeghem. Mais à Matignon et surto