Feu sur Laurent Fabius. Vendredi, tous les responsables de droite ont dégainé leur argumentaire contre les conditions posées par l'ancien Premier ministre socialiste au chef de l'Etat. Jacques Chirac devrait directement lui répondre, lundi, de Madrid où il participe à une rencontre avec le chef du gouvernement espagnol et le chancelier allemand. Aux côtés de José Luis Rodriguez Zapatero et de Gerhard Schröder deux dirigeants socialistes qui approuvent sans réserves la Constitution , le président de la République ne manquera pas de faire la leçon à Fabius et de défendre sa politique sociale, lors de la conférence de presse finale.
L'Elysée observe avec gourmandise mais aussi inquiétude ces divisions au sommet entre socialistes français, qui risquent de peser sur le résultat du référendum voulu par Jacques Chirac, fin 2005. «Nous n'avons aucune raison de nous laisser entraîner dans la partie de ping-pong interne au PS, ni à nous mettre au niveau du n° 2 d'une formation politique qui cherche à rehausser sa stature en posant ses conditions au Président», indiquait un proche de Jacques Chirac après la prestation télévisée de Laurent Fabius.
Vendredi, Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères, a dessiné la trame de ce qui pourrait être la réponse du chef de l'Etat en affirmant qu'aucune des «garanties» réclamées par Fabius «ne concerne directement le texte de la Constitution». Et de déplorer que l'ex-Premier ministre soit «bien peu fidèle à l'héritage socialiste de Françoi