Menu
Libération

Le PCF compte sur l'Europe pour se refaire une santé

Article réservé aux abonnés
69e édition de la Fête de l'Humanité ce week-end à La Courneuve.
publié le 11 septembre 2004 à 2h05

«Ma petite entreprise/Connaît pas la crise», chante Alain Bashung, vedette (avec, entre autres, les Motivés, Sanseverino et Youssou N'Dour) de la 69e édition de la Fête de l'Humanité (1), qui ce tient ce week-end à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Voire. Certes, l'Huma fête ses 100 ans, mais ses comptes ne sont pas florissants (lire ci-contre). Certes, le PCF va souffler ses 84 bougies en décembre. Mais le parti dirigé par Marie-George Buffet reste fragile, en dépit de quelques succès aux élections régionales. Avec le référendum sur la Constitution européenne fin 2005, il escompte bien une cure de jouvence. Aujourd'hui, l'équation est simple pour le PCF : comment, à partir du non au traité, rassembler la mouvance antilibérale pour servir de levier à une alternative en 2007.

L'irruption de Laurent Fabius aux marges du camp du non (lire page 13) peut être, comme la langue d'Esope, la meilleure ou la pire des choses pour le PCF. La meilleure, car, comme on l'explique place du Colonel-Fabien, «c'est le signe que le non grandit dans la société. Nous n'allons pas bouder notre plaisir en voyant que le cercle de l'opposition à l'Europe de Giscard s'élargit». La pire, car l'ex-Premier ministre, vu son poids politique, pourrait étouffer les autres «non» de gauche. «Nous n'allons pas tirer la couverture à nous, dit-on sans rire au PCF. Mais, c'est sûr, il faudra faire entendre notre propre musique durant la campagne.» C'est pour cette raison que le parti entend bien élargir, au-delà de