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Libération

PS: après le «non sauf», le sauve-qui-peut

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publié le 11 septembre 2004 à 2h05

Une noix de pommade, une volée de flèches et un casque bleu nommé Jack Lang, qui a cherché vendredi «à calmer le jeu» après l'intervention, la veille, de Laurent Fabius à propos du traité constitutionnel européen. Car le «non sauf» du numéro 2 du Parti socialiste a un peu plus semé la zizanie dans le parti. Au point que plusieurs dirigeants, dont le porte-parole du PS, Julien Dray, et l'ancien ministre de la Santé, Bernard Kouchner, ont souhaité vendredi une rapide intervention de Lionel Jospin en faveur du oui. Cette prise de position, qui pourrait se concrétiser avant la fin du mois, conforterait François Hollande.

Woody Allen. Dans le camp d'en face, les partisans du non, comme Paul Quilès, ont estimé que Fabius a eu «raison de poser des exigences» à Chirac pour infléchir les politiques européennes en faveur de l'emploi et contre les délocalisations. Arnaud Montebourg, leader du Nouveau Parti socialiste (NPS), s'est réjoui que «l'évidence du non fasse son chemin». «La manière dont Laurent Fabius a posé le problème me plaît beaucoup», a aussi déclaré le président du conseil régional de Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy.

Du côté du oui, Julien Dray et Dominique Strauss-Kahn ont été les archers les plus virulents. Le porte-parole du PS a cité le cinéaste américain Woody Allen : «La réponse est non mais rappelez-moi la question.» Le député du Val-d'Oise a, lui, déclaré que «demander à Jacques Chirac de faire la politique de la gauche est totalement illusoire. Sur un traité qui