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Libération

Pasqua cherche à reprendre le train des sénateurs

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Mis en examen et sans immunité, il est candidat dans les Hauts-de-Seine.
publié le 13 septembre 2004 à 2h06

Charles Pasqua, le retour. Privé de tout mandat électif depuis son échec aux élections européennes en juin, l'ancien ministre de l'Intérieur va tenter de récupérer son siège de sénateur des Hauts-de-Seine ­ et l'immunité parlementaire qui va avec ­ lors des élections du 26 septembre. En annonçant hier sa candidature sur Radio J, Charles Pasqua a cependant fait preuve d'une prudence qu'on ne lui connaissait pas : «A la minute où je vous parle, je crois que l'on peut dire que je serai candidat.»

Tourner la page. Il faut dire que l'ancien président du conseil général des Hauts-de-Seine, qui a cédé son siège à Nicolas Sarkozy en mars après vingt ans de règne sans partage, connaît son département sur le bout des doigts. S'il a tant tardé à annoncer sa candidature, c'est parce qu'il a senti que les élus des Hauts-de-Seine, qui sont aussi les grands électeurs du Sénat, auraient bien aimé «tourner la page» des années Pasqua (Libération du 7 septembre).

Mis en examen dans plusieurs affaires et notamment pour le financement de son parti, le RPF (Rassemblement pour la France), il repart, à 77 ans, pour un dernier tour de piste à l'issue très incertaine. A l'entendre, sa candidature n'a rien à voir avec ses ennuis judiciaires. «L'immunité parlementaire, c'est de la foutaise. Car l'immunité parlementaire n'a jamais empêché un juge d'enquêter, de vous convoquer, de vous mettre en examen, etc.», a-t-il expliqué hier. Certes. Mais un mandat parlementaire peut lui permettre d'échapper aux mesu