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Libération

Jacques Chirac tacle Laurent Fabius

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publié le 14 septembre 2004 à 2h07

Quand Jacques Chirac fait la leçon à Laurent Fabius. En réponse à l'ex-Premier ministre socialiste qui prône le non à la Constitution européenne, le chef de l'Etat a vivement réagi hier en souhaitant que la campagne du référendum de 2005 «ne soit pas détournée à des fins partisanes». Pour Chirac, une question est au coeur de cette consultation : il s'agit de savoir «si la Constitution européenne est un progrès pour la France et pour l'Europe (...) mais aussi le progrès économique et social sur son territoire». «Cette question est capitale pour notre avenir et je ne veux pas que cette question soit dévoyée», a-t-il lâché à l'issue d'un sommet avec les dirigeants allemand et espagnol à Madrid (lire aussi page 10).

Côté PS, l'heure est à la tentative de rabibochage. Fabius et Hollande se sont rencontrés en tête-à-tête durant une grosse demi-heure hier après-midi, dans un bureau de l'Assemblée nationale. Parce que, comme le dit le porte-parole du PS Julien Dray, «le débat, ce n'est pas la guerre», les deux hommes ont donc «repris le contact» après la prise de position du numéro deux du PS. Une décision qui entérine la fracture qui divise la majorité du PS. Fabius a redit à Hollande qu'elle «ne remet pas en cause la majorité du parti». Ce dernier lui a précisé qu'il ne s'agissait là pas d'une «question banale mais d'un sujet identitaire» pour le PS. Avant de réunir séparément leurs amis à déjeuner aujourd'hui, Hollande et Fabius ont discuté des modalités d'organisation de la consu